Toxine botulique ou acide hyaluronique ? - Dr Stéphane Bruneau
Le Docteur Stéphane Bruneau est chirurgien maxillo-facial, spécialisé dans la chirurgie esthétique et reconstructrice du visage, à Aix-en-Provence. Ce site d'information médicale est destiné au public qui souhaite en savoir plus sur la médecine et la chirurgie du visage. Il vous accompagnera tout au long de votre démarche, depuis votre prise de décision, ainsi qu’au cours de chaque étape de votre prise en charge.
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Toxine botulique ou acide hyaluronique ?

Toxine botulique ou acide hyaluronique ?

Quel produit d’injection esthétique choisir contre les rides ?

 

Le rajeunissement facial sans chirurgie suscite un engouement croissant ces dernières années en consultation esthétique. Dans l’arsenal thérapeutique du chirurgien, les injectables sont en premières lignes, dominés par le couple phare : toxine botulique (Botox©) / Acide hyaluronique.

Bien qu’ils permettent tous deux de réduire les stigmates du temps, la toxine botulique et l’acide hyaluronique ne répondent pas aux mêmes mécanismes d’action, et permettent chacun d’atténuer différents types de rides.

Rides dynamiques vs rides au repos !

Les rides du front, de la glabelle (entre les sourcils), et de la patte d’oie (au coin de l’œil) sont des rides dites « d’expression ». Elles sont creusées par les contractions répétées des muscles du visage présents au niveau de ces zones. La peau se plisse et se déplisse, à la manière du soufflet d’un accordéon, entrainant à terme des cassures dans le derme qui rendent les rides permanentes.

Lutte contre les rides d’expression

La toxine botulique permet un relâchement partiel de ces muscles qui sont spécifiquement ciblés par chaque injection. Utilisée chez l’Homme depuis les années 70, ces effets bénéfiques dans le cadre de l’esthétique ont été publiés pour la première fois en 1987. La toxine botulique permet d’atténuer les rides d’expression, voire même de retarder l’âge de leur apparition (effet préventif). La partie supérieure du visage parait plus lisse, sans pour autant perdre l’expression des émotions et de la mimique qui demeurent très naturelles. En dehors de ces indications, la toxine botulique est plus rarement utilisée à la partie inférieure du visage, au niveau des plis d’amertume, des ridules des lèvres. En savoir plus

D’autres rides sont en revanche le fait d’une diminution de l’élasticité de la peau, de la fonte des volumes graisseux, de l’affaissement des structures de soutien de la face. C’est le cas des sillons nasogéniens (de part et d’autre du nez), de la vallée des larmes (sous les paupières inférieures), des ridules des lèvres et des joues…

Combler les dépressions cutanées constituées

L’acide hyaluronique, molécule naturellement présente dans la peau, est un produit de comblement de synthèse qui se présente sous la forme d’un gel. En plein essor depuis les années 90, il a remplacé aujourd’hui tous les autres produits de comblement tels que le silicone, le collagène… Injecté sous la peau, dans le derme et les tissus graisseux, il permet de rehausser le sillon de la ride pour l’atténuer. En savoir plus

Redéfinir les volumes et contours du visage

Au-delà de l’atténuation des rides, l’acide hyaluronique présente de nombreuses autres indications. En gel dense, il permet de restaurer les volumes et les rondeurs du visage qui diminuent avec le temps, notamment au niveau des pommettes, des tempes, des bas-joues. On obtient alors d’un « effet lifting » modéré sans chirurgie. Sous la forme d’un gel très fluide, il permet de redessiner les contours des lèvres et de redéfinir subtilement leur volume. On l’utilise encore comme « skin booster » pour améliorer la qualité et l’hydratation de la peau.

Enfin, ces dernières années, une nouvelle indication de l’acide hyaluronique a peu à peu pris un essor considérable : injecté au niveau du nez, il permet d’adoucir une bosse modérée, de combler une ensellure, d’augmenter le soutien et la définition de la pointe. On parle de « rhinoplastie médicale ».

Utilisation complémentaire à la carte !

La toxine botulique et l’acide hyaluronique permettent donc chacun de traiter des zones très spécifiques. Loin de s’exclure l’un l’autre, ils peuvent au contraire être utilisés ensemble, en association. Ainsi, le chirurgien peut proposer un projet de soin sur mesure, adapté aux différents objectifs de chaque patiente.

 

Dr Stéphane Bruneau