Ma cicatrice : gestes et conseils - Dr Stéphane Bruneau
Le Docteur Stéphane Bruneau est chirurgien maxillo-facial, spécialisé dans la chirurgie esthétique et reconstructrice du visage, à Aix-en-Provence. Ce site d'information médicale est destiné au public qui souhaite en savoir plus sur la médecine et la chirurgie du visage. Il vous accompagnera tout au long de votre démarche, depuis votre prise de décision, ainsi qu’au cours de chaque étape de votre prise en charge.
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Ma cicatrice : gestes et conseils

Malgré une parfaite maîtrise technique, une cicatrice n’est jamais invisible. Elle est le stigmate à la peau d’un processus de cicatrisation biologique, aléatoire par nature. L’enjeu du chirurgien est de faire en sorte que celle-ci soit le plus discret possible. Ce challenge se prépare non seulement avant l’intervention, mais surtout pendant et après le geste chirurgical.

Evolution de ma cicatrice

Après l’intervention, la cicatrice évolue avec le temps en passant par différentes phases.

La phase inflammatoire intervient immédiatement après le geste chirurgicale. Durant cette période, la cicatrice prend un aspect rosé, dur au toucher. Elle peut parfois être gonflée, voire légèrement douloureuse. Cette phase est un processus normal pendant lequel l’organisme mobilise les ressources nécessaires à la cicatrisation. Elle est maximale à 3 moisEn savoir plus sur « cicatrice et inflammation »

 

Passé ce delai de 3 mois, la cicatrice entame une phase d’involution jusqu’à obtenir progressivement son aspect définitif.

L’aspect définitif, encore appelé « cicatrice mature« , correspond  à une cicatrice plane, souple, de coloration identique aux tissus voisins. Il est observé après 12 à 18 mois.

 

Pendant toute cette période, pour mettre toutes les chances possibles de son coté, le patient pourra prendre un certain nombre de précautions afin de maîtriser au mieux le résultat cosmétique de sa cicatrice.

Arrêt du tabac

Le tabac entraine un retard à la cicatrisation et augmente le risque d’infection. Parfois, il peut être la cause d’un lachage de la cicatrice ou « désunion ». Il augmente également le risque de développer une cicatrice hypertrophique, c’est à dire rouge et boursouflée.

 

Les principaux mécanismes de survenue de ces complications sont la diminution de l’afflux de sang au niveau de la cicatrice (due à la présence de nicotine et de monoxyde de carbone) et la dimunition de l’oxygénation de la peau (due au monoxyde de cardone et au cyanure d’hydrogène contenus dans le tabac). De plus, le tabac diminue le recrutement des cellules immunitaires au niveau de la cicatrice, ce qui affaiblit la lutte contre les bactéries.

 

L’arrêt du tabac avant l’intervention possède un vrai rôle bénéfique sur la qualité de la cicatrisation. Il est nécessaire et primordial dans le cadre de la chirurgie esthétique. Celui-ci doit être initié au moins 3 semaines avant la chirurgie, voire 6 à 8 semaines avant si l’on souhaite une efficacité maximale. L’arrêt du tabac doit être poursuivi durant 3 semaines à 3 mois après la chirurgie. Des patchs de nicotine peuvent être utilisés pendant la période de sevrage sans entrainer d’effet néfaste sur la cicatrisation.

Massage de la cicatrice

Dès la 3ème semaine, il est essentiel de débuter des massages de la cicatrice. Ceux-ci ont pour buts d’assouplir la cicatrice en cassant la fibrose et en luttant contre les rétractions, d’améliorer le drainage et la vascularisation de la peau, de rétablir les plans de glissement, de réduire les douleurs.

 

Les gestes de massage sont explicités par le chirurgien pour que le patient les réalise lui-même au domicile. Une crème ou un gel spécialisés peuvent également être prescrits pour optimiser le massage en limitant les traumatismes de la cicatrice. Les massages sont répétés 2 à 3 fois par jour durant 5 à 10 minutes, et ce pendant 3 mois.

Dans certains cas, il peut être bénéfique de réaliser une série de séances en cabinet auprès d’un kinésithérapeute.

Gel ou plaque de silicone

L’utilisation de gel ou de plaque de silicone permet, en maintenant un milieu humide au contact de la cicatrice de réduire l’inflammation, les rougeurs. Elle diminue également les démangeaisons et prévient le risque de cicatrice chéloïde.

 

Le gel de silicone peut être appliqué uniquement sur une cicatrice entièrement fermée, à distance des yeux (ne convient pas aux cicatrices des paupières). Il est étalé en fine couche au doigt, renouvelé 2 à 3 fois par jour après chaque massage.

La plaque de silicone est laissée quant à elle 24 heures.

 

La durée des traitements par gel ou plaque de silicone est de 3 mois. Elle peut être prolongée en cas de cicatrice pathologique.

Protection solaire

L’exposition aux UV est responsable d’un bronzage de la cicatrice qui, contrairement à la peau voisine, sera indélébile. On parle de « dyschromie ».

 

Toute exposition solaire majeure de la cicatrice doit être évitée pendant 12 mois. Il convient d’utiliser des vêtements couvrant et de favoriser le port du chapeau. Lors de toute exposition solaire, même minime, il est indispensable d’appliquer une protection solaire indice SPF50, qui sera renouvelée toutes les 2 heures. Certains laboratoires pharmaceutiques proposent des sticks incolores et inodores, pratiques et facilement transportables, qui conviennent parfaitement aux cicatrices du visage.

Dans le cadre de l’application conjointe de gel de silicone, la protection solaire devra être appliquée par dessus ce dernier.

Camouflage de la cicatrice

Dans certains cas lorsqu’une cicatrice est trop visible (notament pendant la période inflammatoire des 3 premiers mois) des produits cosmétiques comme des fonds de teint pharmaceutiques de forte couvrance peuvent être utilisés.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la fiche d’information de la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique en cliquant ici

Cette fiche d’information ne remplace pas une consultation médicale.
N’hésitez pas à poser toutes vos questions directement à votre chirurgien.